Lycée JEAN DE LA FONTAINE

Historique

samedi, 1er mai 2021

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Création

En 1280, soit 4 ans avant la Sorbonne, un collège s’élève dans l’actuelle rue du Château, fondé par la Reine Blanche d’Artois en face de l’Hôtel-Dieu. Il connut tout de suite un immense succès : « Les leçons y étaient gratuites, l’empressement à fréquenter cette école fut si grand qu’on fut bientôt obligé d’engager plusieurs maîtres. ». Les distractions et les jeux n’étaient pas oubliés, en particulier les combats de coqs attirant de nombreux spectateurs.

Ce fut au vieux collège de Château-Thierry, surnommé alors Chaury, que Jean de La Fontaine commença ses études. La renommée de ce collège attirait la jeunesse presque autant que celle des universités de Paris et de Reims. Ce fut sans doute là aussi qu’il fit la connaissance de son ami François de Maucroix, originaire de Noyon.

Le couvent des Cordeliers

Ce collège fut supprimé pendant la Révolution. En 1802, il fut transféré au Couvent des Cordeliers sur autorisation du Premier Consul, dans la rue même d’ailleurs où se trouve encore la maison natale du fabuliste.

Cette rue fut pendant ce temps appelée « Rue des collèges ». En 1831, Louis-Philippe, en visite dans la ville, logea au collège et y donna un dîner de 70 couverts.

Le couvent des Capucins

Puis le collège fut transféré dans l’ancien Couvent des Capucins (bâtiments de 1623) sur l’autre rive de la Marne, où il subsista comme collège d’abord (1er et 2e cycles avec école primaire), puis comme lycée jusqu’en 1974.

Le nom de « Collège Jean de La Fontaine » avait été donné en 1889 ; le transfert eut lieu en 1906. L’ensemble des bâtiments, érigés au cours de différentes époques, formait un tout harmonieux. Depuis les deux tourelles situées de chaque coté de l’entrée, on apercevait un magnifique parc dans lequel se trouvait une statue du sculpteur Jacopin.

La guerre de 1914-1918

Pendant la guerre de 1914-1918, le collège fut transformé en hôpital. Les classes furent dispersées un peu partout : rue Jean de La Fontaine, avenue de Soissons, ...

Dans les années 1920-1930, de nombreux élèves étrangers fréquentèrent cet établissement, en particulier de jeunes chinois. Certains devaient devenir célèbres comme Pa Kin, l’écrivain proposé pour le prix Nobel. Cette tradition d’accueil dura de nombreuse années : asiatiques, africains, … ou de jeunes parisiens appréciant la campagne ; Parmi eux aussi, il y eut des gens célèbres, surtout dans le monde du spectacle.

Cependant les anciens bâtiments des Cordeliers n’étaient pas abandonnés : ils abritaient une école primaire et une école primaire supérieur de jeunes filles qui devint le collège Jean-Macé. Cet établissement était indépendant et accueillait uniquement les filles de la 6e à la 3e dans sa section moderne et ses cours de secrétariat. Cette indépendance dura jusqu’en 1959, année où il fut rattaché à celui des bords de Marne sur le plan pédagogique.

Avenue de Champagne

En 1974, de nombreux bâtiments furent construits avenue de Champagne pour abriter le 2e cycle et les sections professionnelles : le lycée La Fontaine changeait de lieu et de structures pédagogiques. Les anciens bâtiments des Capucins devenaient le Collège Jean Racine.

1992 : Rénovation et extension des bâtiments du lycée dans le cadre d’un programme de la Région Picardie. Inauguration par le Président du Conseil Régional et de nombreuses personnalités.

2007 : Nouvelle rénovation et extension avec création du belvédère comprenant un amphithéâtre baptisé « Espace Estruch » ainsi qu’une galerie d’art contemporain.